L’Ukrainienne s’était plainte (avant de se rétracter en partie) du taux de testostérone de certaines de ses collègues. La réponse d’Aryna : « Elle a perdu contre nous, les meilleures joueuses. Stop ». Et le 28 à Dubaï, elle affrontera Kyrgios dans le « défi des sexes ».

« Beaucoup de joueuses sont avantagées par rapport à moi pour des raisons biologiques ». Ces mots, prononcés à la fin de la saison WTA par Marta Kostyuk (1,75 m), avaient suscité une vive polémique. L’Ukrainienne avait souligné que ses déclarations, notamment celle se plaignant d’un taux de testostérone plus élevé que certaines de ses adversaires, avaient été sorties de leur contexte. Une tentative pour apaiser la polémique, mais le mal était fait. Et la n° 1 mondiale Aryna Sabalenka, interpellée lors d’une interview, est revenue sur le sujet. Malgré les tentatives de la n° 26 mondiale pour calmer le jeu, ses propos sont sans équivoque : « Ce que j’entends de la part de Kostyuk, ce ne sont que des excuses ».

Sabalenka n’a jamais sa langue dans sa poche et, dans ce cas également, lors d’une interview avec Nick Kyrgios chez Piers Morgan, elle n’a pas hésité à exprimer son opinion sans détours : « Marta a probablement plus de muscles que moi, c’est une fille en forme et très forte. Je ne pense pas que des désavantages physiques aient influencé les matchs qu’elle a perdus contre les meilleures joueuses ». Pour mémoire, Kostyuk a un bilan de 1-7 en 2025 contre les joueuses du top 10, et deux de ses sept défaites ont été concédées contre Sabalenka.

Avantages et transgenres—  Toujours sur le thème des avantages biologiques, la Biélorusse a également été confrontée à une question très controversée, en particulier aux États-Unis, celle des athlètes transgenres et de leur possibilité de concourir contre d’autres joueuses dans des compétitions officielles. Dans le tennis, il y a eu le cas de Renee Richards (née Richard Raskind), qui a également disputé deux finales sur le circuit majeur dans les années 70 en tant que première joueuse de tennis transgenre de l’histoire. Sur cette question, Sabalenka s’est exprimée sans détours : « Je n’ai rien contre les femmes transgenres, mais je pense qu’elles ont un très grand avantage sur nous. Je ne pense pas qu’une femme devrait jouer contre un homme biologique, je ne suis pas d’accord ».
La bataille des sexes—  Pourtant, même s’il s’agit d’une exhibition, Sabalenka affrontera un homme dans une nouvelle « bataille des sexes ». L’écho médiatique n’est pas comparable à celui du match entre Billie Jean King et Bobby Riggs du 20 septembre 1973, mais la rencontre entre la Biélorusse et Nick Kyrgios, qui a chuté à la 673e place mondiale et n’a disputé que cinq matchs en 2025, suscite beaucoup de curiosité. Les deux joueurs s’affronteront à Dubaï le 28 décembre, avec un terrain réduit de 9 % pour la numéro 1 mondiale (selon Evolve, qui organise l’exhibition, les joueuses se déplacent environ 9 % plus lentement que leurs homologues masculins). Le match se déroulera en deux sets sur trois, et en cas de set décisif, un tie-break au meilleur des 10 points sera joué ; les deux joueurs ne pourront servir qu’une seule fois, sans deuxième service. Sabalenka, pour attirer l’attention et provoquer un peu, a déjà lancé le défi il y a quelques jours : « Je sais que je vais battre Kyrgios ».

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