Les Larians ouvrent le score en première mi-temps et scellent le sort du match grâce au talent argentin, auteur d’un but et d’une passe décisive. La Juve s’incline après 5 nuls en Serie A et en Ligue des champions, sa dernière victoire remontant au 4-3 contre l’Inter

Comme pour donner un avant-goût inquiétant du déplacement de mercredi au Real Madrid, Nico Paz, formation des Blancos, démolit la Juventus avec une passe décisive et un but, et les Bianconeri s’inclinent pour la première fois de la saison. Au Giuseppe Sinigaglia de Côme, les hôtes s’imposent 2-0 avec un but par mi-temps et plongent la Vieille Dame dans une crise officielle, sans but depuis 180 minutes et sans victoire depuis plus d’un mois. Marc Oliver Kempf ouvre le bal à la 4e minute, Paz le clôt à la 79e avec l’une de ses prouesses.
Pour la première fois sous l’ère Igor Tudor, la Juventus commence avec une défense à quatre (4-2-3-1 à la Thiago Motta), mais le but marqué par Côme après 4 minutes n’est pas un problème de formation, mais plutôt d’attention défensive. Les défenseurs sont en effet pris au dépourvu lorsque, sur un corner, le talentueux Paz adresse un magnifique centre au second poteau qui trouve Kempf : le défenseur de Cesc Fabregas surgit derrière Pierre Kalulu et marque dans le petit filet. La Signora se brûle les doigts, mais ne se brûle pas, trébuche pendant la moitié de la première mi-temps sur des erreurs techniques et de concentration jusqu’à ce qu’elle retrouve sérénité et courage dans son jeu, laissant de côté la frénésie. Certes, elle concède encore quelques occasions nettes aux hôtes, mais elle sait se montrer dangereuse, notamment en renversant le jeu en vitesse. Francisco Conceiçao et Kenan Yildiz sont bons jusqu’aux 20 derniers mètres, Khephren Thuram est dévastateur en tant que meneur de jeu avec ses puissantes percées et Teun Koopmeiners est également en progression. Jonathan David commence mal, mais participe personnellement à l’amélioration de l’équipe et communique très bien avec ses coéquipiers : le Canadien marque même à la 36e minute avec une anticipation de buteur au premier poteau, mais le passeur Koopmeiners est hors-jeu lorsqu’il sprinte pour recevoir la passe de Manuel Locatelli. Le manque de précision se fait sentir : Yildiz, Thuram et Conceiçao manquent successivement le but depuis une excellente position avant la pause.

au sol—  Peut-être que le problème de la Juventus à ce stade de la saison est que l’équipe ne marque même pas les rares occasions qu’elle se crée. Après avoir surmonté sans encombre le premier danger de la reprise, les hommes de Tudor gardent le ballon, mais ne dérangent presque jamais Jean Butez. En deuxième mi-temps, David baisse de régime et, tout compte fait, ne fait pas exulter les supporters bianconeri depuis le premier jour de la Serie A, mais l’histoire ne change pas lorsqu’il est replacé en milieu de terrain avec l’entrée de Dusan Vlahovic. La détermination et l’envie ne manquent pas, mais le retour de la trêve internationale présente à l’entraîneur la même équipe qui manque d’idées efficaces à partir du milieu de terrain. Avec un calendrier qui mènera la Juventus chez le Real Madrid mercredi, il suffit du produit du centre de formation blanco – Paz – et d’une défense solide mais pas galactique pour enfermer les bianconeri dans leur médiocrité de résultats.

tout autour de paz—  L’équipe de Fabregas – suspendu – est bouleversée par les absences. Le départ est toutefois explosif, comme d’habitude, grâce à l’axe Paz-Kempf, qui fait avancer Côme et met à l’épreuve le tempérament de la Juventus : les Bianconeri vacillent sans tomber, mais dès le quart d’heure, on a l’impression que tout doit passer par le phénomène argentin, car les ailiers Mergim Vojvoda et Maxence Caqueret et l’avant-centre Alvaro Morata ont du mal à percer. En conséquence, les visiteurs ont la marge nécessaire pour repartir dans les espaces et, à la fin de la première mi-temps, Guindos se retrouve avec les trois quarts de sa défense avertis. C’est pourquoi, à la mi-temps, il fait entrer Ramon à la place de Diego Carlos. En deuxième mi-temps, l’occasion se présente immédiatement, avec Caqueret qui tire à côté après un rebond court de Michele Di Gregorio sur Vojvoda, mais Como recommence à souffrir et, à la mi-temps, Guindos tente de renverser la situation en faisant entrer Alex Valle en défense et Anastasios Douvikas sur le côté gauche de l’attaque. Les forces fraîches aident, mais tout passe ensuite, comme mentionné, par Paz qui, à la 79e minute, frappe du gauche et marque le but décisif en battant Di Gregorio dans la lucarne opposée sur une contre-attaque. Et si derrière la défense tient bon et devant le magicien de Côme recourt à ses sortilèges, la formule de Fabregas vaut toujours les trois points, cette fois encore plus importants. Un net 2-0, même s’il y a clairement matière à amélioration au niveau collectif : que ceux qui voient les limites de ce Como lèvent la main.

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